Conditions Météorologiques

Conditions Météorologiques

Tous les facteurs météorologiques ont une influencesur l'écho-système donc aussi sur la carpe.

I. Interpréter les facteurs météo et éssayer d'en tirer parti.

La transition entre l’été et l’automne s’effectue généralement en douceur occasionnant souvent un regain d’activité alimentaire des poissons. En revanche, le passage de l’automne à l’hiver s’avère plus scabreux car cette période peut revêtir tous les visages.

Les facteurs climatiques (température, vent, pluie …) ont toujours une incidence sur le
comportement des carpes mais de façon très variables d’une saison à l’autre. En clair, ce qui peut
dynamiser l’alimentation des carpes au mois d’août risque de leur fermer la bouche en novembre
et inversement.

C’est le cas du vent selon sa direction ainsi que de la température qui est
un élément important pour le métabolisme des poissons.

En matière de pêche il ne faut pas uniquement raisonner en termes de valeurs (en disant que 15°c c’est mieux que 10°c) mais en termes d’amélioration ou de dégradation de la météo.

Commençons par positiver, tout le monde connaît ce dernier moment de répit avant que le froid ne s’installe durablement, ce sont ces quelques jours anormalement doux que l’on vit presque chaque année vers la mi-novembre pas dans tous les départements et que l’on appelle « l’été de la saint Martin ». Ces jours de bon soleil ou de bonnes températures : voila de quoi inciter les carpes à une dernière dépense d’énergie.
Toutes les périodes de redoux anormal sont forcément intéressantes et avec les bouleversements climatiques de ces dernières années, elles peuvent arriver de plus en plus tard. Néanmoins, plus elles se succèdent à une période froide plus le temps de réponse est décalé. En effet, l’eau se réchauffe moins vite que l’air et ce n’est souvent qu’après le deuxième ou troisième jour que les effets bénéfiques se font ressentir.

De même façon, le retour du froid n’exercera pas de sanction immédiate et vous
aurez un ou deux jours de battement avant une baisse notable de la température de l’eau.

Alors malgré son nom « l’été de la saint Martin » est bref et il faut profiter de l’instant « T ». Par ailleurs, courant novembre, il ne faut pas s’attendre non plus à des carpes boulimiques mais simplement à des poissons s’alimentant plus volontiers. Tenez en compte pour vos amorçages qui doivent être plus attractifs que quantitatifs.

II. Le vent : Mais lequel ?

Les vents du sud et d’ouest sont les meilleurs parce qu’ils se chargent de douceur
en passant surles zones tempérées de la méditerranée ou de l’atlantique. Bien entendu, plus ils
sont soutenus et soufflentlongtemps plus ils agissent sur la température de l’air donc sur celle
de l’eau.

En ce qui nous concerne dans les régions de l’est, nous sommes un peu désavantagés
car ces ventsbénéfiques doivent souffler suffisamment longtemps pour atteindre nos régions.
D’ailleurs, il est possible de constater que les zones les mieux exposés au sud et à l’ouest seront
toujours les premières productives.
En plan d’eau, les échanges liquides sont longs et il faut plusieurs jours pour que la
température de l’eaus’homogénéise il faut donc y penser avant de choisir son poste le mieux
étant de pêcher une zone bien exposéeau vent mais aussi au soleil pour bénéficier des deux
avantages en même temps.

En ce qui concerne les vents du nord, s’ils apportent fraicheur et oxygénation l’été,
ils sont de très mauvais augures lorsque la saison d’hiver approche.

III. La pluie est de notre coté.

               De la fin de l’automne au début du printemps, la pluie s’accompagne presque toujours d’un radoucissement. C’est en fait la couverture nuageuse qui nous protège de l’air froid d’altitude (plus le plafond est bas et plus il fait doux). Vous aurez peut être remarqué que juste avant ce type de pluie, la veille, les poissons blancs sautent anormalement. Dans la pratique, la pluie apporte un sursaut d’énergie chez les carpes qui nous est favorable.

               Les arrivées d’eaux teintées ou simplement le ravinement des berges terreuses incitent les carpes à s’approcher des bordures pour trouver leur nourriture. Pensez aussi aux eaux peu profondes car la pluie réchauffe tout d’abord les eaux de surface. A contrario, lorsqu’il pleut presque continuellement, l’effet bénéfique de la pluie cesse de se faire sentir.

En rivière, une forte pluviométrie réduit rapidement la liste des zoines favorables. Seuls les amortis offres aux poissons des tenues à peu près confortables.

IV. Le froid : Pas très bon ?

                Dès la fin du moi d'octobre voir même avant (dans notre région), le froid s'installe et petit à petit tout se ralentit y compris l'activité alimentaire des carpes mais elle ne s'arrête pas pour autant. Les poissons réduisent leur repas et le nombre de zones favorables réduit considérablement. C'est à ce moment que la prospection des endroits les mieux exposés devient alors incontournable.

                En rivière au courant soutenu, la réduction des zones favorables est encore plus nette car les carpes vont se rassembler dans des endroits bien précis (coudes bien marqués, retenues, bras mort, …).
                Parfois sans crier gare, une vague de froid débarque et les résultats ne se font pas attendre. Les deux premiers jours cela va encore mais par la suite, il faut vous attendre à un certains mutisme de la part des carpes.
               Ces baisses brutales sont d’ailleurs plus à redouter en plan d’eau qu’en rivière. Au mieux, il vous faudra patienter que ces nouvelles conditions soient bien installées pour pouvoir commencer à reprendre des carpes car celles-ci doivent s’adapter à ces nouvelles conditions.
            Pour conclure, préférez les améliorations météo et méfiez vous des variations brutales.

Jean mi